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15 questions avec Candis Cayne: Lina Bradford

Écrit par

Candis Cayne
août 20th, 2020

Salut les beautés! Ici Candis Cayne. J’ai voulu lancer une chronique mensuelle présentant les femmes trans influentes que je connais et que j’aime, des femmes qui changent le monde et qui contribuent à une plus grande acceptation de notre communauté en étant parfaitement et ouvertement elles-mêmes.

La première collaboratrice de cette série est mon amie et ma sœur Lina Bradford, que je connais personnellement depuis plus de 25 ans. Ensemble, nous avons traversé la vingtaine à New York. C’est dans cette ville que nous avons trouvé réconfort et acceptation dans la culture du centre-ville en découvrant notre tribu et la famille choisie qui a aidées à nous protéger et à nous guider. Faire partie de la communauté LGBTQIA+ et lutter pour nos droits était bien difficile à cette époque, nous nous sommes tous appuyés les uns sur les autres pour trouver la force nécessaire. Comme vous pouvez l’imaginer lorsque j’ai rencontré Lina dans un club un soir, nous étions destinées à devenir des sœurs. Depuis le début des années 90, Lina est une force de la nature qui envoûte toutes les personnes qu’elle rencontre. Elle est une DJ de renommée mondiale, en plus d’être une actrice, une militante, une danseuse — bref, une quadruple menace. J’espère que vous apprécierez passer un moment dans la vie de…… LINA BRADFORD :

1. Est-ce qu’être trans fait de toi une DJ fantastique? Comment?

J’ai toujours pensé que les étiquettes ne vont que sur les vêtements, alors le fait que je sois une femme et que la musique soit un de mes traits de caractère a entièrement à voir avec le fait que je suis une DJ dynamique.

2. Quel est ton premier souvenir musical?

J’écoutais l’album Ben de Michael Jackson en boucle et ça m’a vraiment interpellée.

3. Qui sont tes influences majeures?

J’ai toujours eu le sentiment que mes plus grandes influences sont celles qui sont les plus proches de moi, comme ma grand-mère, ma mère et ma sœur et meilleure amie Candis Cayne! Tu la connais peut-être! MDR.

4. Outre ton travail, quelles sont tes passions?

J’ai toujours collectionné les Barbies et passer du temps avec mes amis et créer des looks et de la musique est pour moi très thérapeutique!

5. La mode occupe une place importante dans ta vie, peux-tu nous expliquer ton sens de la mode?

J’ai toujours aimé la création de visuels. Ça relève entièrement de la façon dont on se sent et j’ai toujours été un caméléon quand il s’agit de cela. Mon style dépend de la façon dont je me sens et de mon humeur.

6. Quel conseil peux-tu donner à quelqu’un qui veut devenir DJ?

Je dis toujours de bien connaître la musique. Quand on maîtrise bien son répertoire, on peut amener les gens en voyage et on sait quand faire commencer la chanson et quand sortir de la chanson. Il n’y a rien de pire qu’un DJ avec un TDA mdr au sens qu’iI ne joue qu’une seconde de la chanson avant d’en introduire une autre très rapidement. Il faut emmener son auditoire en voyage.

7. Si tu pouvais choisir une chanson comme thème, quelle serait-elle?

C’est une question très difficile. J’opère toujours de manière très organique, chaque expérience est différente et je crée une ambiance différente donc je ne pourrais jamais dire qu’il y a une chanson en particulier qui est toujours jouée. Je crée chaque fois une expérience avec les genres musicaux.

8. As-tu éprouvé des craintes face à la transition et, si oui, lesquelles?

Je n’en ai pas eu. Je me sentais comme si j’avais toujours été là et c’était à peu près à la même époque que ma sœur Candis, alors nous nous avions l’une l’autre. Et je me souviens de la première fois où j’ai pris mon Gelfling — c’est comme ça que nous appelons les hormones mdr — j’ai eu l’impression que tout était enfin comme il fallait. Quand tout s’est placé, c’était très cathartique et très beau : tout avait une autre odeur, un autre aspect, tout était exactement à sa place!

9. Quelle est la meilleure partie de ton travail? Et la pire?

Je dirais de réunir les gens. Ça a toujours été la seule chose dans laquelle j’excelle et celle qui me rend le plus heureuse, et il n’y a pas de partie que je n’aime pas. J’aime tout ce que je fais et la manière dont je réunis la lumière et l’énergie.

10. À quoi ressemble une journée normale pour Lina?

Je me lève habituellement à 5 h 30, je fais du jogging, je passe du temps avec mes deux Yorkies et mon amoureux avec qui je suis en couple depuis sept ans. Je revois mon horaire de travail avec mon assistant, je travaille sur de la musique, je crée des looks et je vois en fonction de ce que le reste de ma journée me réserve. Je prends toujours le temps de méditer et de faire une sieste disco!

11. Quelle est ta couleur préférée?

Ma couleur préférée est le rose parce que j’adore Barbie, mais le orange vient tout de suite après parce qu’il est très thérapeutique et curatif!

12. Quelle est la meilleure chose d’avoir grandi à New York?

Je pense que son histoire et le fait d’en faire partie sont l’un des meilleurs cadeaux, en plus de pouvoir découvrir toutes les merveilleuses nuances que possédait New York à l’époque et de grandir avec une famille choisie si extraordinaire a formé mon caractère!

13. De quoi es-tu la plus fière?

Des relations que j’ai nouées et du fait que j’ai réussi à toujours garder les pieds sur terre et à grandir tout en restant moi-même!

14. Pourquoi est-il important d’inclure les femmes trans de couleur dans le mouvement Black Lives Matter?

En tant qu’enfant biraciale, je n’avais jamais connu le racisme ou la séparation avant de changer d’école au secondaire et qu’un groupe de jeunes noirs me disent que je pensais être meilleure qu’eux parce que j’ai la peau claire et de beaux cheveux, quoi que cela signifie. Nous avons fini par devenir amis plus tard et je les ai aidés à comprendre qu’ils ne faisaient que se nuire en excluant ce qui ne leur ressemble pas et qu’on ne peut pas faire ça avec les siens. Cela dit, on ne peut pas choisir qui fait partie de Black Lives Matter, ça ne fonctionne pas de la sorte quand on est noir. Quand on commence à exclure des frères et des sœurs au sein de sa propre tribu, ça rend les choses beaucoup plus accessibles à l’oppresseur! Si vous vous battez au sein de votre propre communauté, ils ont l’impression que celle-ci est brisée et qu’ils peuvent venir vous séparer et vous détruire tous. C’est pourquoi il est essentiel pour toutes les minorités d’être unies, parce que le genre n’a aucune influence. Ça a tout à voir avec la façon dont vous vous présentez, votre niveau de compétence et d’éducation. Ça a tout à voir avec qui vous êtes et c’est sur ces bases qu’on devrait juger les gens!

15. Il y avait un réel sentiment de famille dans les années 90, crois-tu que la situation est différente à présent?

Comme je le mentionnais plus tôt, c’était la meilleure époque pour vivre à New York, avoir la sororité tous les soirs, c’était nos réseaux sociaux, et c’était incroyable et, Dieu merci, il n’y avait ni téléphone ni Internet. Nous étions très présentes et très créatives et rien ne peut égaler ça. C’est très différent maintenant, mais je trouve toujours un moyen de garder les choses positives et originales. Évidemment, la séparation des gens qui apprennent à se connaître à un niveau réel plus profond est ce qui me manque, mais je suis toujours authentique avec les gens qui entrent en contact avec moi. Je dis qu’en général, les gens sont plus intéressés par la présence qu’ils ont en ligne et par le nombre d’abonnés, il y a un aspect qui semble très insipide, irréel et isolant. On ne peut pas berner une personne quand elle se tient devant soi, mais on peut facilement jeter de la poudre de paillettes aux yeux de quelqu’un en ligne! MDR alors je vous dis de ne pas oublier de parler à vos frères et sœurs lorsque vous êtes en public et de ne pas être sur une appli quand vous essayez de rencontrer quelqu’un, une amitié ou une romance exceptionnelle pourrait se tenir juste à côté de vous! Bonheur, amour et lumière et je t’aime tellement, ma sœurette Candis.

Xoxo Lina

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