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Cultural Igniters Series – Salah Bachir

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J’ai eu le plaisir de m’entretenir avec l’incroyable Salah Bachir qui m’inspire depuis plusieurs années par son dévouement pour les arts, la philanthropie et les causes sociales. Occupé à l’organisation de sa soirée-bénéfice pour le 519 à Toronto, il répond à mes questions concernant sa vie exceptionnelle.

Vous travaillez aux préparatifs du gala annuel du 519 qui aura lieu en novembre. Pour une deuxième année depuis le début de la pandémie, l’événement aura lieu en ligne. Parlez-nous de la distribution extraordinaire et du glamour qui est au programme.

La programmation du gala virtuel de cette année est sensationnelle et inclut notamment des prestations de la part d’Alan Cummings, Ben Vereen, Buffy Sainte-Marie, Serena Ryder, Jackie Richardson et Theo Tams. Ces artistes sont réunis pour consacrer leur temps et leur talent au soutien de cette organisation et au travail incroyable qui a été réalisé tout au long de la pandémie pour soutenir notre communauté. Beaucoup d’entre eux sont nos amis et se sont produits au gala par le passé, lorsque nous avions la possibilité de le faire en personne. 

Depuis combien d’années cet événement existe-t-il et pourquoi avez-vous ressenti le besoin de le mettre sur pied?

Nous cherchions récemment à savoir si ça faisait 16 ans ou 17 ans? Bref, ça fait un sacré bout de temps. Nous avons créé la soirée-bénéfice pour veiller à ce que le 519 puisse continuer à fonctionner et à offrir un espace sûr aux membres de la communauté LGBTQ pour se rassembler et s’organiser.

Plusieurs personnalités connues vous ont prêté leurs éblouissants talents au fil des ans. Parlez-nous de quelques-uns des invités les plus marquants!

De nombreux grands artistes ont soutenu notre gala au fil des ans. Eartha Kitt a été l’une des premières et sa prestation est restée gravée dans ma mémoire. Le numéro en direct d’Alan Cumming en 2017 était incroyable, plein d’énergie et une grande expérience pour toutes les personnes présentes. L’année précédente, nous avons eu Jason Alexander. Jackie Richardson, Molly Johnson et Louise Pitre se sont toutes produites à de nombreuses reprises au fil des ans — elles sont toutes incroyablement talentueuses.

La philanthropie et la justice sociale ont toujours semblé être une force motrice pour vous. Parlez-nous de cette passion et de son importance pour vous.

En termes simples, je crois aux droits de la personne. Ce n’est vraiment pas plus compliqué que cela. Je suis un immigrant gai et arabe et je crois en l’égalité des droits pour tous et toutes. Il existe encore des endroits où il est dangereux d’être l’un ou l’autre, sans parler des deux. Je suis également entrepreneur et j’ai toujours dit que la philanthropie relève également du bon sens des affaires : les relations sociales que vous créez sont une forme de capital. 


À titre de leader communautaire, vous avez accompli énormément pour la communauté LGBTQI+. Vous avez vraiment aidé à faire avancer les choses au Canada. Quelles sont certaines des réussites dont vous êtes le plus fier et quelles sont les plus grandes avancées dont vous avez été témoin?

La campagne pour l’égalité du droit au mariage est une des choses dont je suis le plus fier. Nous avons diffusé des diapositives dans les cinémas avant le film qui plaidaient pour l’égalité du mariage. Nous avons reçu des menaces de mort pour cette initiative et c’est à ce moment-là que j’ai su que nous étions sur la bonne voie. Il n’y a pas si longtemps, les droits juridiques des couples homosexuels tels que le droit de se rendre visite à l’hôpital n’étaient pas inscrits dans la loi. Nous avons encore beaucoup de travail à faire pour assurer une réelle égalité pour tous et toutes, mais les changements observés au cours des dernières décennies ont été rassurants.

Vous êtes un homme qui portez de nombreux chapeaux… et de magnifiques bijoux! Parlez-nous un peu de votre travail dans le milieu du cinéma avec Cineplex, en tant qu’éditeur pour les magazines Cineplex et Premiere, et de votre titre très distingué de chancelier de l’Université de l’École d’art et de design de l’Ontario!

J’ai travaillé dans le cinéma et l’édition la majeure partie de ma vie et c’est un grand plaisir. Tout a commencé avec Premiere Magazine, une publication que j’ai créée avec mon frère qui s’adressait au marché de la location de vidéos. Au fil des ans, le magazine a mené à un salon professionnel, puis à un partenariat avec Viacom. Lorsque Cineplex a fait l’acquisition de Famous Players, le nom du magazine est passé de Famous Magazine à Cineplex Magazine et j’en ai assuré la publication pendant plus de 15 ans. Ma chancellerie de l’Université de l’EADO s’est achevée l’an dernier et cette expérience a été très intéressante. J’ai apprécié la chance de pouvoir soutenir des artistes émergents au début de leur carrière.


À propos de titres prestigieux et importants, vous avez été investi comme membre de l’Ordre du Canada il y a quelques années! Quel impact cela a-t-il eu sur vous et comment se sent-on lorsqu’on est reconnu pour tout le bien que l’on fait?

C’était formidable. J’ai été très honoré.

En tant que membre du monde de l’art, vous avez également travaillé avec des artistes fantastiques au fil des ans et vous avez même été immortalisé par certains d’entre eux! Parlez-nous de quelques-uns de vos artistes préférés.

J’apprécie énormément les œuvres de Kent Monkman, elles sont très pertinentes et subversives dans le contexte des discussions actuelles sur l’héritage du colonialisme au Canada. Je travaille avec la galerie McMichael afin d’ajouter quelques-unes de ses œuvres à leur collection permanente et d’étoffer leurs collections d’art autochtone. Attila Lukacs et le photographe américain Greg Gorman sont également des artistes dont j’ai beaucoup collectionné les créations et pour lesquels j’ai posé.

Il y a deux ans, vous avez reçu un nouveau rein. Je suis sûr que ça n’a pas été un moment facile pour vous, mais vous continuez à vous surpasser et à persévérer. Qu’avez-vous appris de ce rude parcours?

J’ai appris que des soins de santé subventionnés par les fonds publics sont un droit humain fondamental et que les membres du personnel infirmier sont les personnes les plus héroïques et empreintes de compassion. Elles ont si bien pris soin de moi; je leur en suis à jamais redevable.


Quelles merveilleuses choses pouvons-nous attendre de vous? Quelle est la prochaine étape?

L’avenir le dira, mais je profite d’un horaire d’affaires (légèrement) moins chargé; j’ai un peu de temps libre pour passer des moments en dehors de la ville et j’envisage de lancer une galerie d’art ou une fondation. Ou peut-être un autre magazine. Ou deux. Et bien sûr, je continuerai de soutenir des organisations fantastiques comme le 519, le St Joe’s, l’AGO et d’autres campagnes de financement.


Pour en savoir davantage sur le gala annuel du 519, rendez-vous sur : https://www.the519.org/events/2021-annual-gala

Photos by: George Pimentel and Erin Leydon (Toronto Life)

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