Six Picks: Bamboo Hermann
« J’ai été trouvée dans un biscuit de fortune dans le quartier chinois de Montréal» écrit Bamboo Hermann. Étoile montante du DJing, elle a fait ses premiers pas dans la scène queer de l’est de Londres en tant que promotrice et DJ résidente au SHOES (Vogue Fabrics, The Waiting Room) ainsi qu’à HOMODROP (Dalston Superstore) et TRANSISTER (Resistance Gallery).
Elle est revenue vivre à Montréal en 2016 et s’est rapidement intégrée dans la scène de la musique électronique locale en jouant à LIP, Slut Island Festival, Never Apart, Datcha, Piknic Électronik et Igloofest. Ses sets s’inspirent des racines queer et noires de la musique house des années 80 et 90 (disco, Chicago, Detroit, tribal, acid), ainsi que la musique dance anglaise.
Comment vous êtes-vous mise au DJing ?
J’ai commencé le DJing dans la scène queer de l’est de Londres vers 2010. J’ai toujours été une mordue de clubs, c’est la raison pour laquelle je suis allée vivre à Londres. Le fait d’explorer la scène londonienne et l’histoire de la culture club anglaise a grandement développé mon appréciation pour la musique dance. Je continue à me laisser inspirer par ce lignage américano-anglais : disco, Chicago house, Detroit techno, bleep, drum & bass, garage anglais, bass… J’ai finalement eu l’opportunité d’apporter cette passion pour la culture club de la piste de danse jusqu’à la cabine de DJ, grâce à la scène queer locale florissante et en y organisant mon propre party nommé SHOES.
Quelles ont été vos impressions lorsque vous avez exploré la collection de disques de NVA ?
J’ai été impressionnée par l’énorme quantité de disques ! J’ai mis un moment à parcourir la collection ; elle est très spécifique en ce qui concerne les genres et les périodes musicales. Trouver des morceaux qui faisaient le pont entre mes goûts personnels et les sons sur lesquels la collection semble se concentrer représentait un beau défi.
Comment vous préparez-vous avant un set ?
J’écoute constamment de la nouvelle musique — surtout en ligne, je suis une DJ digitale du millénaire après tout ! – et je collectionne des morceaux venant de sources, périodes et genres différents et périodes. Lorsque je me prépare pour un set, je commence habituellement avec quelques morceaux qui m’inspirent à ce moment-là et qui conviendront à l’endroit où je vais jouer. Je développe ensuite une liste de pistes à partir de ces morceaux initiaux. J’aime vraiment le fait de ne pas savoir la manière dont le set va se développer. Puisque mes goûts sont plutôt éclectiques, c’est toujours amusant de regarder une nouvelle histoire prendre forme chaque fois.
Quels sont certains des aspects de la scène musicale montréalaise que vous trouvez uniques comparativement aux autres villes où vous êtes allée et où vous avez joué ?
Ce qui est formidable de Montréal, c’est sa diversité. Cette ville, tout comme sa culture, est une mosaïque d’influences. Ici, chaque artiste bâtit son propre contexte de références musicales, qu’elles soient françaises, anglaises, européennes, américaines ou des multiples pays qui composent le paysage démographique de la ville. On ne sait jamais sur quel genre d’ambiance on va tomber quand on entre dans un club et c’est très excitant.
Quels sont vos buts face à la musique et le DJing pour les années à venir ?
Pour le moment, je me concentre sur ma carrière de thérapeute, donc le DJing a été légèrement relégué au second rang, mais je me sens toujours très heureuse et privilégiée chaque fois que je joue. Mon but pour les années à venir ? Continuer à amasser de la musique inspirante et avoir la chance de la partager et faire vibrer la foule sur la piste de danse !
Un morceau de Prodigy datant de 1993 avec des influences marquées de rave et de breakbeat. Le synthé acid hardcore, les riffs de piano et les cordes lyriques vous ramènent pile aux premières années du rave.
Un de mes morceaux préférés de Leftfield, un groupe électro anglais du milieu des années 90. Ça comprend tous les ingrédients qui façonnent mes sets… un MC afro d’enfer, des percussions tribales et des échantillonnages sur un rythme synthéto-trance.
Je ne me lasse jamais de cet hymne de progressive house par Gat Decor de 1992 ! J’adore les mélodies de piano à l’ancienne, les percussions tribales, le synthé rêveur et un riff de basse sale qui vous ouvre les tripes.
Un classique du maître de la musique house Green Velvet et son style direct que j’adore : des rythmes techno essentiels et des paroles pince-sans-rire accrocheuses.
Un morceau datant de 1992 par le groupe belge Model 3000. La combinaison parfaite de disco, de Chicago house et d’acid, soit le lignage entier dans le même morceau.
Un morceau génial venant du groupe dub The Orb. J’adore la mélodie d’afrobeat aux cordes pincées combinée aux riffs de synthé mystérieux. Un morceau joyeux qui ressemble à un lever de soleil.
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